S'adapter en période de crise

Mardi 18 octobre 2022

On attendait une rentrée tendue et en effet les sujets de crispation ne manquent pas. La FED s'est lancée dans une lutte contre l'inflation (quoi qu'il en coûte) en remontant pour la 5ème fois depuis le mois de mars les taux d'intérêt à un rythme soutenu (le plus rapide depuis les années 1980) pour arriver actuellement au plus haut niveau depuis 2008. La FED n'a aucun état d'âme pour les marchés boursiers qui réagissent très mal à ce changement significatif de paradigme.

La FED a clairement annoncé que sa seule préoccupation était de ramener l'inflation à 2%. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell a même dit le 21 septembre « Nous avons besoin d'une augmentation du chômage pour lutter contre l'inflation » et « ça fera mal au point de vue économique mais c'est nécessaire ».

Pour atteindre son objectif, la Réserve fédérale a clairement dit qu'était prête à précipiter l'économie dans une récession et à détruire des millions d'emplois. En Europe, la BCE marche dans les pas de la FED.

Par ailleurs, l'enlisement du conflit russo-ukrainien pousse Poutine dans ses retranchements et engage les parties prenantes au conflit dans une escalade inquiétante puisqu'elle semble conduire tout droit vers l'usage des armes nucléaires. En attendant, les drones fournis par l'Iran sèment la terreur sur le front et parmi les civils. Quant au mystérieux attentat des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer baltique, il n'a été revendiqué par personne.

Pourtant la liste des suspects est limitée puisque les experts pensent qu'il ne peut s'agir que d'une action d'un Etat équipé de sous-marins. La Russie, désignée comme l'auteur probable de ce sabotage, a démenti. Même si les exemples de mensonges de Moscou ne manquent pas, on peut se demander quel intérêt aurait la Russie à détruire ses propres infrastructures, et si elle l'a fait à titre de « démonstration » comme cela a été évoqué à plusieurs reprises, on peut se demander pourquoi elle ne s'en vanterait pas.

Une autre hypothèse, politiquement incorrecte, serait que les États-Unis soient les auteurs de cette neutralisation durable des gazoducs, pour empêcher les européens, et en particuliers les allemands, de céder à la pression de la crise énergétique, et d'être tentés de négocier avec la Russie sous la pression de la rue. Le fait est qu'en Europe et en particulier en France, les tensions sociales sont de plus en plus perceptibles avec des mouvements de grèves visant à paralyser le pays, dans un moment où les difficultés s'accumulent et où l'horizon ne cesse de s'assombrir.

Le climat social est tendu, l'exécutif est à cran, et tous ceux qui ne peuvent pas en pratique faire grève, notamment les 6 millions de personnes qui travaillent dans des TPE et des PME (99,9% des entreprises, près de la moitié des salariés en France) montrent également des signes d'exaspération voire de désespoir.

Et en perspective, nous avons la réforme des retraites qui va s'inviter au débat dès le début de l'année prochaine, et un risque de pénurie d'électricité qui se profile en février si les centrales nucléaires ne parviennent pas à répondre aux pics de demandes d'énergie lorsque les températures seront au plus bas.

Outre-manche et hors zone Euro, la situation n'est pas meilleure. Le Grande-Bretagne est au bord de l'explosion sociale et la nouvelle Première Ministre est mise à l'épreuve.Du côté du marché de l'immobilier, la remontée des taux d'une manière générale et le taux d'usure en France freinent les ardeurs des acheteurs. Les dossiers de prêts refusés (presqu'un sur 2 d'après l'Association française des intermédiaires en bancassurance - AFIB) font baisser les volumes de transactions, et la prochaine étape, probable, est une baisse des prix.

Si l'on se tourne vers la Chine, le XXe congrès du Parti communiste chinois attendu depuis des mois ne nous donne pas beaucoup de raisons d'être optimistes : Xi Jinping continue de s'entêter à mener une politique zéro Covid. Dans le même temps, sa déclaration selon laquelle « L'armée chinoise doit agir plus rapidement pour devenir une force de combat de classe mondiale » et son « opposition réaffirmée à l'indépendance de Taïwan » donnent des perspectives peu rassurantes.


Faut-il céder au pessimisme et renoncer à se battre au milieu de ce chaos ?

Certainement pas. Au contraire, plus le contexte est difficile, plus il faut agir pour se protéger, et s'adapter à un monde qui change, qui bouscule l'ordre établi, et fait naitre, aussi, des opportunités nouvelles.

Pour rester acteurs de votre vie patrimoniale, je vous livre quelques exemples d'opportunités à ne pas ignorer dans les mois qui viennent.

Sur les marchés cotés, les avis divergent, entre les optimistes (peu nombreux) qui pensent que l'on est proche des points bas, et ceux qui pensent que nous n'avons fait que la moitié du chemin de la baisse. Dans tous les cas, dans l'univers du non coté (Private Equity et Private Debt) ces véhicules d'investissement qui savent valoriser le « temps long » ne manqueront pas de profiter de nouvelles opportunités qui vont se présenter à eux dans les 2 prochaines années.

Après des années de taux bas voire négatifs, les placements obligataires commencent à offrir aux épargnants des rendements très positifs. Certains fonds « datés », opportunistes, sont créés pour surfer sur des taux garantis qui commencent à devenir attractifs.

Les produits dits « structurés » méritent aussi notre attention. Pour construire des formules attractives et performantes, les gérants de ces fonds ont besoin des ingrédients suivants : des bons rendements sur les produits de taux, de la volatilité qui reflète un certain niveau de risque, et idéalement des marchés actions pas trop hauts.Ces dernières années, avec des taux bas, une volatilité basse et des marchés actions hauts, il était difficile de construire des fonds à formule efficients. C'est pourquoi nous avons préféré rester à l'écart de ces fonds. Aujourd'hui, la situation est totalement inversée : les rendements obligataires retrouvent des niveaux élevés, la volatilité est forte, et les marchés ont déjà bien baissé. Toutes les conditions sont donc réunies pour pouvoir élaborer des produits structurés avec des niveaux de protection intéressants.


Dans un monde qui change vite, mieux vaut ne pas attendre trop longtemps pour prendre des décisions de gestion patrimoniale.

Par exemple, nous voyons encore trop souvent des personnes qui ont gardé des liquidités abondantes, non investies, en attente d'un projet qui reste à définir. Si l'attentisme ne pénalisait pas l'épargnant en période de taux bas et d'inflation nulle jusqu'à l'année dernière, il devient un redoutable danger aujourd'hui avec une inflation à 10% dans la zone euro, et officiellement à 6,2% en France.

N'attendez pas pour parler de votre situation et de vos besoins à nos Gestionnaires de Patrimoine. Nous vous aiderons à passer en revue les solutions pour votre épargne, et à prendre les décisions adaptées à vos objectifs et à votre situation.

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• tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou de son conseiller pour se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment des opinions et avis communiqués par les gestionnaires, et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle.

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