Les Assises de la Pierre Papier, nouvelle formule, se sont tenues le lundi 4 mars 2024. Une cérémonie au cours de laquelle ont été remis plusieurs prix visant à distinguer les sociétés de gestion d'actifs immobiliers les plus vertueuses en matière d'ESG. 14 candidates. 4 élues. Résultats…
Objectif : mettre en lumière les sociétés de gestion d'actifs immobiliers les plus vertueuses en matière d'ESG. En prenant en compte « non pas ce qu'elles disent… Mais ce qu'elles font», expliquait Guy Marty, dans la vidéo de présentation des Assises de la Pierre Papier 2024. Tous les gestionnaires de SCPI, OPCI, ou d'unités de compte immobilière étaient invités à candidater. Quatorze ont répondu à l'appel dans les temps impartis. Et été invité à présenter leurs stratégies ESG devant un jury ad hoc, composé d'un panel de professionnels de l'immobilier (1).
Flora Alter, directrice de l'ESG chez Sofidy, a particulièrement impressionné les membres du jury. En déroulant les quatre piliers de sa charte ESG (Progrès, Proximité, Epargnants & Partenaires, Gouvernance), et leurs déclinaisons pratiques au quotidien, elle a démontré, avec passion, l'implication des équipes du gestionnaire (2) dans la mise en œuvre de la stratégie ESG. Parmi les points les plus appréciés par le jury : la véritable conviction de cette ingénieure de formation -qui a effectué toute sa carrière dans des fonctions de développement durable-, dans une approche ESG « qui donne un sens à tous». Autre atout relevé : la démarche transversale adoptée par le gestionnaire, qui permet d'embarquer l'ensemble des collaborateurs. Raisons pour lesquelles le jury a décidé, à la quasi-unanimité, d'attribuer le Prix de la Passion ESG à la représentante de Sofidy.
Le choix des autres lauréats a été plus délicat. Plusieurs jeunes gestionnaires pouvaient prétendre au Prix de la Jeune SCPI ESG. Mais c'est finalement Remake, pour sa SCPI Remake Live, qui a emporté la décision. Cette dernière ne cochait pas nécessairement tous les plus hauts standards du triptyque E.S.G. Mais le jury a voulu récompenser la manière « simple et originale» avec laquelle le gestionnaire s'emploie à constituer et à gérer la poche sociétale dont s'est dotée Remake Live. Une option qui demande « plus d'effort» que la mise en place d'un fonds de partage. Mais qui lui permet néanmoins de mener « une action sociale très puissante, avec seulement 10 % de la collecte de la SCPI », a rappelé Nicolas Kert, dirigeant-fondateur de Remake. Dédiée à l'immobilier « utile socialement», cette poche est investie dans des logements sociaux et soutient les bailleurs sociaux via plusieurs partenariats.
Difficile aussi pour le jury de décerner le Prix de l'Excellence ESG à des gestionnaires plus matures. Là encore, plusieurs candidats ont été pressentis. Le choix de La Française REM a toutefois été jugé le plus légitime. En raison de l'antériorité de la politique d'investissement responsable du gestionnaire, initiée il y a une quinzaine d'année. De la robustesse et de la précision des modèles développés en interne. Et, donc, de leur exemplarité. La Française REM n'hésite d'ailleurs pas à partager ses données et ses avancées méthodologiques. Un point très apprécié par le jury. Tout comme la philosophie globale de l'approche ESG du gestionnaire. Tout sauf dogmatique. « La théorie ne fonctionne pas», s'est d'ailleurs employée à démontrer -brillamment- Virginie Wallut, directeur de la Recherche et de l'ISR Immobilier. Adepte du « Test and Learn», elle recentre systématiquement les actions ESG du gestionnaire « sur l'essentiel».
Autrement dit, celles qui génèrent « des résultats