Dette US déplafonnée !

Lundi 12 juin 2023

A l'issue de longues et chaotiques négociations entre Joe Biden et le leader des Républicains, Kevin McCarthy, un accord de suspension du plafond de la dette a été conclu puis voté au Congrès et enfin promulgué le 3 juin.

Par une suspension de ce plafonnement de la dette fédérale jusqu'au 1er janvier 2025, il reporte le problème après les élections présidentielles de novembre 2024. Le texte prévoit une réduction des dépenses sur les années fiscales de 2024 et de 2025, tout en épargnant le budget des dépenses militaires.

Evitant ainsi de justesse le défaut de paiement des Etats-Unis, et toutes ses conséquences redoutées, cet accord a naturellement été accueilli avec soulagement par les marchés financiers.

Le Trésor peut de nouveau émettre des titres obligataires pour assurer le fonctionnement des administrations et reconstituer ses réserves. Ceci à hauteur d'un besoin estimé de 600 milliards de dollars d'ici la fin septembre, dont l'essentiel sur ce mois de juin. Se traduisant toutefois par un retrait de liquidités du système financier, ce mouvement est de nature à entrainer une tension sur les taux et à peser sur les valorisations des actifs financiers (actions et obligations).

La réunion de la Réserve fédérale (FED) du 14 juin constitue le prochain jalon important avant l'été. Plusieurs membres de son comité se sont exprimés en faveur d'une pause du cycle de resserrement monétaire. Cependant, les indicateurs dynamiques qui ressortent du dernier rapport sur le marché de l'emploi laissent planner quelques doutes à cet égard.

Au mois de mai, les créations d'emplois se sont élevées à 339 000 postes, au-dessus des attentes et au plus haut depuis le début de l'année. Malgré ce chiffre et un taux de participation stable, le taux de chômage affiche cependant une légère hausse, à 3,7%. De même, les tensions semblent diminuer avec une moindre progression du salaire horaire moyen (+0,3% contre +0,4% en avril) et une baisse du taux de démissions.

L'activité économique donne de nouveaux signes de fléchissement, avec une poursuite de la contraction de l'activité manufacturière (ISM à 46,9 points) et un ralentissement sur l'activité des services (ISM à 50,3 points).

Le 15 juin, ce sera au tour de la BCE de statuer sur ses taux directeurs. Le message en amont de ce comité est tout autre, réaffirmant les intentions de poursuivre le cycle de resserrement. Ceci malgré les derniers indicateurs qui témoignent d'une légère récession, avec un PIB pour la zone euro en repli de 0,1% sur le premier trimestre (de 0,3% pour l'Allemagne) et d'une inflation sous-jacente qui commence enfin à diminuer. Hors énergie, alimentation, alcool et tabac, sont taux annuel fléchit à 5,3% en mai, contre 5,6% le mois précédent. Pour la France, le taux relevé est de 6%, contre 6,9% sur avril.

Parmi les faits marquants de ces derniers jours à l'égard de notre pays, il convient d'ailleurs de mentionner la décision (accueillie avec soulagement) de l'agence de notation Standard & Poor's de maintenir inchangée la note de la dette de la France à AA/A1+, assortie de sa perspective négative. Une note inférieure aurait provoqué une forte tension sur les taux des emprunts d'Etat.

En Chine, l'activité est également tirée par les services (notamment le secteur du tourisme sur le mois de mai comportant des périodes de congés) grâce auxquels l'indice composite publié par l'institut Caixin ressort à 55,6 points, contre 53,6 points le mois précédent. Cependant, le secteur immobilier, qui a lui seul représente 20% du PIB, reste mitigé. De nouvelles mesures de soutiens seraient en préparation.

Le contexte de très faible inflation, toujours en baisse, offre une marge de manœuvre qui devrait se traduire par un soutien monétaire accru.

Enfin, l'actualité géo politique demeurent au premier plan, avec notamment la contre-offensive initiée par l'Ukraine dans le Sud du pays, la destruction du barrage de Kakhovka et les risques liés autour de la centrale de Zaporija.

L'ensemble de ces paramètres et éléments de lecture, se sont traduits par des positions prudentes de la part de la majorité des investisseurs institutionnels. Celles-ci s'illustrent par le succès des fonds monétaires, portés par la remontée des taux courts. Selon la Banque de France, les achats nets enregistrés au cours du premier trimestre sur cette classe d'actifs s'élèvent à 21 Md€. Ceci fait d'ailleurs écho au succès démarré plus tôt des fonds monétaires aux Etats-Unis.

Achevé de rédiger le 09 juin 2023

+ D’ARTICLES

Avertissements communs à tous les articles et aux placements en général :

• • les textes et documents n'ont pas de valeur contractuelle, sauf mention contraire expresse. Les informations communiquées sont génériques et ne constituent ni un conseil personnalisé ni une recommandation d'investir ou de vendre ;

• Elles ne constituent pas une offre, une sollicitation ou une recommandation d'adopter une stratégie d'investissement. La valeur des investissements et les revenus qu'ils génèrent peuvent varier à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer les montants initialement investis.

• les communications des sociétés de gestion, assureurs, banquiers ou promoteurs immobiliers peuvent avoir un caractère commercial : vous êtes invité à en prendre connaissance avec un oeil critique ;

• les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures ;

• tous les placements présentent des risques spécifiques tels que le risque lié à une gestion discrétionnaire, le risque de perte en capital, le risque de liquidité, le risque de change : vous devez prendre connaissance des facteurs de risques spécifiques à chaque solution avant toute décision d'investissement ;

• tous les placements sont soumis à une fiscalité qui dépend du placement lui-même et/ou de la situation personnelle de l'investisseur : vous devez vous informer de la fiscalité applicable à votre situation avant toute décision d'investissement (étant entendu que la fiscalité peut toujours évoluer durant la vie de votre investissement en cas de réforme fiscale) ;

• tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou de son conseiller pour se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment des opinions et avis communiqués par les gestionnaires, et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle.

Photo conseiller
Besoin d'aide ?
Confiez la gestion de votre patrimoine à un cabinet
reconnu
Logo Distrib Invest / Les Coupoles 2018Logo du Championnat des CGPI en allocation d’actifsLogo Sommet patrimoine performance 2020Logo Leaders LeagueSélection 2023 des 100 professionnels qui font le patrimoine
Logo Haussmann Patrimoine
S’abonner à la Newsletter
Restez informé de l'actualité sur les marchés et nos solutions d'investissement :
Nous ne partageons pas vos données et vous pourrez personnaliser votre contenu en fonction de vos centres d'intérêt et vous désabonner à tout moment. En savoir plus sur le traitement de vos données personnelles...
Depuis plus de 22 ans Haussmann Patrimoine met tout en oeuvre pour faire mieux que votre banque privée.
Copyright © 2002-2024 All rights reserved
Suivez-nous
ID Session MyvHILD53qq4UXn7hlVj3ffhOeDyGH4HKUqb97CGa0o
| ID Contact 0 | ID Page