Le Gouvernement vient de confirmer que sont exclues de l'exonération prévue en faveur de l'habitation en France d'un non-résident (Art. 150-U-II-2° du Code Général des Impôts) les cessions de biens détenus par une société civile immobilière (SCI)
Pour mémoire, l'article 150 U-II-2° du Code Général des Impôts, institué par la loi de finances pour 2004, prévoit une exonération particulière de plus-value immobilière en faveur de l'habitation en France des non-résidents.
Cette exonération s'applique dans la limite d'une résidence par contribuable et de 150 000 € de plus-value nette imposable, à la double condition que :
Les catégories d'immeubles concernées par cette exonération :
Toutefois, comme l'a souligné Mme Évelyne Renaud-Garabedian le 7 juillet dernier, cette exonération ne s'applique pas lorsque le cédant est une SCI.
Comme le soulignait la sénatrice des Français établis hors de France, pour les résidents, « cette exonération est possible en cas de cession d'un bien par une société civile immobilière (SCI) lorsque ce dernier a été mis à la disposition gratuite de l'un des associés à titre de résidence principale, l'exonération se faisant alors au prorata de sa participation. »
La sénatrice a donc demandé au Gouvernement de connaître les raisons de cette différence de traitement fiscal et l'a interrogé sur la possibilité d'étendre l'exonération de plus-values aux associés non-résidents d'une SCI.
Le Gouvernement vient :
Néanmoins (bonne nouvelle), le Gouvernement indique que depuis 2019, les non-résidents (expatriés) bénéficient d'une nouvelle exonération en faveur de la résidence principale (Art. 244 bis A du Code Général des Impôts) qui s'applique que le vendeur soit une personne physique ou une société de personnes.
En effet, l'article 43 de la LF 2019 a prévu qu'un non-résident qui cède l'immeuble qui constituait sa résidence principale en France à la date du transfert de son domicile fiscal hors de France puisse être exonéré de plus-value (du prélèvement prévu par l'article 244 bis A-I-1 du Code Général des Impôts) à la double condition :
Sur ce point, il faut savoir que seuls sont visés les expatriés qui transfèrent leur résidence « dans un État membre de l'Union européenne ou dans un État ou territoire ayant conclu avec la France une convention d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales. »
Finalement le Gouvernement, vient de souligner que les contribuables non-résidents associés d'une SCI détenant des immeubles en France ne peuvent pas bénéficier de l'exonération prévue à l'article 150 U-II-2° du Code Général des Impôts. En revanche, ils bénéficient de l'exonération de la plus-value immobilière au titre de la résidence principale prévue à l'article 244 bis A-I-al1 du Code Général des Impôts, toutes conditions par ailleurs remplies.
Source : Réponse Ministérielle Evelyne RENAUD-GARABEDIAN, JO Sénat du 2 février 2023, Question n°00328
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