Game of Trump : de la parodie à la réalité

Lundi 6 février 2017

Il y a un an, en février 2016, un internaute inspiré avait parodié le candidat Trump en le transposant dans la célèbre série « Game of Thrones », rebaptisée pour l'occasion « Game of Trump ». Ce dernier y refoulait les étrangers de certaines origines et bâtissait un mur pour protéger une frontière, conformément à ses promesses de campagne.

Dès son discours d'investiture et ses premiers jours en tant que président de la première puissance économique mondiale, chacun a pu constater qu'il ne s'agissait pas de simples provocations de candidat anti establishment en campagne.

Les mesures protectionnistes constituent manifestement sa priorité et sont de nature à entrainer les Etats-Unis dans une guerre commerciale et une guerre des changes, tweets à l'appui pour faire baisser le dollar.

Après les espoirs suscités par son programme de réduction d'impôts sur les sociétés et par un plan massif de rénovation des infrastructures, qui n'a plus guère été abordé depuis son investiture, le climat d'incertitude, que provoquent ses premiers agissements, tend à présent à refroidir les anticipations haussières des marchés.

Cette actualité politique intense outre-Atlantique, doublée d'une autre actualité politique, non moins intense dans notre pays, occupe le devant de la scène au détriment de l'actualité économique.

Cette dernière continue heureusement à démontrer une reprise synchronisée entre les principales puissances économiques. Aux Etats-Unis, l'indice de Markit des PMI manufacturiers progresse de 0,8 points à 55,1 points et le rythme de création d'emplois demeure soutenu. En zone euro, l'indice composite (manufacturier et services) progresse de 0,10 points à 54,40. Cette accélération est également observée en France, ou l'indice composite atteint un plus haut depuis 5 ans à 53,8 points.

A l'issue de son premier comité sous la nouvelle présidence américaine, la Réserve Fédérale a laissé ses taux inchangés en se montrant relativement optimiste sur la conjoncture, tout en attendant plus de clarté sur la nouvelle politique.

De même, la Bank Of England n'a pas modifié ses taux directeurs et a relevé ses prévisions de croissance pour 2017, après que celle-ci ait atteint 2% sur 2016, soit le taux le plus élevé parmi les pays du G7. Notons cependant que Theresa May vient d'obtenir un premier accord de la Chambre des Communes pour déclencher avant fin mars la procédure de sortie de l'Union Européenne et peut espérer une adoption définitive par le Parlement pour début mars. S'inscrivant vers un Brexit ferme, les incidences sur l'économie du Royaume-Uni restent à venir…

La banque centrale chinoise (PBOC) vient par contre de resserrer sa politique monétaire en relevant légèrement ses taux sur le marché monétaire, qui étaient inchangés depuis quatre ans. Cette mesure, annoncée juste après les festivités du nouvel an chinois, démontre la volonté des autorités de freiner l'endettement et la bulle immobilière. Ce sujet fait partie des principaux risques de marché et il est très souhaitable qu'il soit appréhendé avant qu'il ne soit trop tard.

L'activité manufacturière poursuit sa croissance, mais sur un rythme moindre d'après l'indice CAIXIN/Markit publié ce jour, qui ressort à 51 sur janvier contre 51,9 en décembre.

Les publications des résultats des entreprises sont bien orientées, particulièrement sur le secteur financier et sur le secteur des technologies aux Etats-Unis. L'Europe n'est pas en reste et dans l'ensemble confirme les anticipations de révision à la hausse. Les marchés émergents confirment également le retour des marges bénéficiaires, aidés par la reprise des cours des matières premières l'an dernier.

L'Inde, qui ne fait pas partie du cercle des pays producteurs de matières premières et qui s'était illustré en novembre dernier par une réforme abrupte consistant à retirer du circuit les billets de 500 et 1 000 roupies, voit son marché rebondir après la correction de mi novembre. Au cours des dix-huit derniers mois, plus de 250 millions de comptes bancaires ont été ouverts et désormais 1 milliard d'Indiens ont un téléphone portable, dont un tiers de smartphone, favorisant le développement du « mobile banking ». Cette réforme, aux dépends du marché noir, devrait favoriser le développement de son économie. Peu corrélé aux marchés des pays développés (Etats-Unis, Europe…), ce marché constitue un bon thème de diversification d'investissement sur un horizon de long terme.

Sur la composante actions, nous relevons plusieurs aspects en faveur des actions Européennes. Elles présentent une décote par rapport aux actions américaines de plus de 20%, rarement observée au cours de vingt dernières années et les primes de risques y sont nettement supérieures à celles des actions américaines. Enfin, d'après les mesures de valorisation basées sur les bénéfices tendanciels, selon la méthode des PER de Schiller (Price Earning Ratio sur 10 ans), ces valorisations les situent en moyenne à un niveau proche du plus bas par rapport à la moyenne de long terme.

Cependant, à court terme, dans le climat d'incertitudes amplifié par le nouveau maître de la Maison Blanche, il parait préférable de les aborder notamment par des fonds offrant un profil de risque asymétrique via des stratégies « long/short ».

Ces stratégies ont pour objectif de participer à la hausse des marchés tout en amortissant les phases de baisse afin d'optimiser le couple rendement-risque.

Sur la période des dix dernières années, de décembre 2006 à décembre 2016, très significative puisqu'elle comporte toutes les configurations de marchés, une étude basée sur l'échantillon des quelques fonds de cette stratégie sur actions Européennes gérés depuis 2006 démontre leur pertinence :

D'après les données Bloomberg, ils ont réalisé une performance annuelle moyenne de 4,3% avec une volatilité moyenne de 7%, contre 2,8% de progression annuelle moyenne pour l'indice Stoxx 600 dividendes réinvestis (indice large des actions européennes) pour une volatilité de 22% d'une part et contre une performance annuelle moyenne de 3,1% observée sur la moyenne des Fonds en Euros (sans autre volatilité que la variation de leurs résultats d'une année sur l'autre) d'autre part. En tenant compte du fait que les rendements des fonds en euro vont poursuivre leur baisse inéluctable, nous avons là une raison de plus pour considérer cette catégorie de supports en unités de compte au sein des contrats d'assurance vie.

Achevé de rédiger le 3 février 2017

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