Le directeur général d'Advenis REIM explique pourquoi et comment la crise énergétique a profondément accéléré l'impact de la transition environnementale sur les marchés immobiliers. Décryptage, face caméra.
La crise énergétique a changé la donne. Début 2022, l'industrie immobilière avait déjà des contraintes. Du fait de la loi Climat et Résilience. Du décret tertiaire pour les bureaux. Ou de la taxonomie au niveau européen. Tous ces textes impliquaient déjà des exigences, des visions, des plans de progression pour rendre nos actifs immobiliers les plus vertueux possible. D'un point de vue consommation énergétique, notamment. Depuis, le prix de l'énergie, l'inflation, la remontée des taux ont fait basculer l'univers immobilier dans un mode très court terme. Nous sommes déjà, aujourd'hui, dans une logique d'accélération. Accélération de la mesure de nos impacts. De la mise en œuvre de nos missions. Et du déploiement de notre asset management sur l'ensemble de notre parc immobilier.
L'attitude des investisseurs a changé. Tout le monde s'oriente désormais vers des actifs labellisés. Tout le monde se défie -et se dévie- des actifs « passoires thermiques». Cela conduit à une vraie différence en termes d'attractivité des actifs immobiliers. Ça, c'est le premier point.
L'autre point, c'est que l'attitude des banquiers elle aussi a changé. Dorénavant, vous pouvez bénéficier d'un bonus, en termes de taux, si vous souhaitez financer un actif labellisé. Mais, à l'inverse, vous aurez beaucoup de difficultés s'il s'agit de financer une « passoire thermique ». Tout simplement parce qu'aujourd'hui les banques ne veulent plus financer ce type d'opération…
A court terme, ce sont des sujets de travaux, donc des sujets de rendement. Pourquoi ? Ce qu'il faut comprendre, c'est que les fonds immobiliers -en tout cas, les fonds labellisés ISR- ont des plans de montée en charge. A 3, 5, ou 10 ans. Le coût des travaux est donc embarqué dans ces business plans. Or, avec la crise énergétique, ces travaux sont soudainement devenus plus chers. Beaucoup plus chers qu'il y a 12 mois. Il y a donc déjà un impact très clair sur les rendements à court terme.
A moyen et long terme, c'est plutôt un sujet de valorisation. L'impact de la crise énergétique est tout aussi patent. Auparavant, nous considérions que les valorisations allaient s'ajuster dans le temps. Avec une différence qui s'accentuerait entre les actifs vertueux, et les autres. Mais la problématique des prix de l'énergie a accéléré ce phénomène.
Dès la fin de 2022, on constatera déjà de grands écarts de valorisation. Entre, d'une part, les actifs ESG, certifiés, labellisés. Et, d'autre part, les actifs qui sont considérés comme des passoires thermiques. Et ne trouvent d'ailleurs aujourd'hui plus de preneurs sur le marché.
Les gestionnaires d'actifs s'organisent déjà autour de ces 2 pôles. La plupart vont se concentrer sur la gestion de leur « stock ». Mais avec un regard beaucoup plus critique sur l'évolution de leurs actifs immobiliers dans le temps. En ce qui nous concerne, cette stratégie consiste à « screener » l'ensemble de nos portefeuilles. Ce que, nous, et d'autres, ont commencé à faire depuis un peu plus d'un an. Il y aura donc les actifs que nous allons conserver, mais faire évoluer. Y compris via des travaux. Il y a les actifs que nous allons continuer d'acheter. Ce seront des actifs plutôt vertueux. Et donc plutôt neufs, en règle générale. Et puis il y aura les actifs dont on va se séparer.
Parce que ces actifs vont nous coûter très cher en termes de restructuration. Ce coût ira croissant avec l'augmentation du prix des matières premières. C'est donc un vrai sujet de rentabilité. Se séparer de ces actifs est de fait devenu une priorité…
Advenis REIM, société de gestion de portefeuille du groupe Advenis, conçoit et gère une gamme de Fonds d'Investissement Alternatifs (FIA). Elle étoffe sa gamme de SCPI d'année en année et conforte son ambition européenne. En effet, elle se démarque depuis quatre ans par sa stratégie de diversification européenne. Avec les lancements consécutifs des SCPI Eurovalys (Allemagne) et Elialys (Europe du Sud). En juillet 2021, Advenis REIM a également annoncé le lancement de la SC Advenis Immo Capital, une solution paneuropéenne d'investissement immobilier multisupports et multi-classes d'actifs disponible uniquement en assurance vie sous forme d'unité de compte. Au 31 mars 2022, pour l'ensemble de ses fonds gérés, la capitalisation d'Advenis REIM s'élève à plus d'un milliard d'euros. Elle détient par le biais de ses fonds 81 immeubles. Et accompagne quotidiennement 471 locataires. Les investissements immobiliers se situent à 94% hors de France. Et pour 6% en France.
(i) Information extraite d'un document officiel de la société.
• • les textes et documents n'ont pas de valeur contractuelle, sauf mention contraire expresse. Les informations communiquées sont génériques et ne constituent ni un conseil personnalisé ni une recommandation d'investir ou de vendre ;
• Elles ne constituent pas une offre, une sollicitation ou une recommandation d'adopter une stratégie d'investissement. La valeur des investissements et les revenus qu'ils génèrent peuvent varier à la baisse comme à la hausse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer les montants initialement investis.
• les communications des sociétés de gestion, assureurs, banquiers ou promoteurs immobiliers peuvent avoir un caractère commercial : vous êtes invité à en prendre connaissance avec un oeil critique ;
• les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures ;
• tous les placements présentent des risques spécifiques tels que le risque lié à une gestion discrétionnaire, le risque de perte en capital, le risque de liquidité, le risque de change : vous devez prendre connaissance des facteurs de risques spécifiques à chaque solution avant toute décision d'investissement ;
• tous les placements sont soumis à une fiscalité qui dépend du placement lui-même et/ou de la situation personnelle de l'investisseur : vous devez vous informer de la fiscalité applicable à votre situation avant toute décision d'investissement (étant entendu que la fiscalité peut toujours évoluer durant la vie de votre investissement en cas de réforme fiscale) ;
• tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou de son conseiller pour se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment des opinions et avis communiqués par les gestionnaires, et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle.