Phase de consolidation

Lundi 14 décembre 2020

Après l'euphorie du mois de novembre, en réaction aux résultats des élections américaines et plus encore aux annonces de vaccins, les marchés d'actions sont entrés dans une phase de consolidation.

Si les espoirs de sortie de crise sanitaire planétaire dans le courant de l'année prochaine sont justifiés par ces premiers succès scientifiques, l'actualité et le court terme restent compliqués à plusieurs égards.

Malgré les mesures restrictives de l'automne, la deuxième vague qui sévit en Europe persiste bel et bien.

Pire encore aux Etats-Unis, après les nombreuses manifestations post électorales et les fêtes de Thanksgiving, les contaminations et les décès atteignent des niveaux très élevés, obligeant plusieurs Etats, comme la Californie, à repasser en mode confinement.

Même la Corée du Sud, pourtant citée en exemple pour sa gestion exemplaire du fléau, doit maintenant faire face à une troisième vague.

Pendant ce temps, malgré une nouvelle proposition portée par un collectif bipartisans, les négociations du plan de relance budgétaire américain semblent avoir peu de chances d'aboutir avant Noël, d'après Nancy Pelosi, Présidente démocrate de la Chambre des représentants.

Faute de subsides et malgré une date butoir décalée du 12 au 19 décembre, le risque du « shutdown » des administrations vient s'ajouter au parcours d'obstacles de cette fin d'année.

Sur un autre front, les tensions sino-américaines reprennent avec notamment un processus de révocation de la licence de China Telecom.

Enfin, les négociations sur le Brexit restent dans l'impasse et l'Union Européenne accélère ses préparatifs face à la forte probabilité d'un « no deal » à l'échéance ultime du 31 décembre. Sans accord commercial, les échanges entre le Royaume-Uni et l'UE se feront selon les règles de l'OMC, avec droits de douane.

Côté vaccins, les préparatifs des campagnes de vaccination s'accélèrent. Les Britanniques ont devancé la fameuse devise historique « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » avec le vaccin de Pfizer-BioNtech.

Pour les Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) vient d'autoriser ce même vaccin. En revanche, l'annonce simultanée de Sanofi et GlaxoSmithKline du retard pris par leur développement, qui reporte la mise au point du leur à fin 2021, affecte l'optimise qui prévalait.

Sur le plan économique, après les très bons chiffres des mois précédents pour les Etats-Unis, avec notamment un PMI composite IHS Markit en progression à 58,6 points contre 56,3 points en octobre, et un marché de l'emploi en constante amélioration, les derniers indicateurs déçoivent. L'ISM manufacturier (indicateur avancé) reste élevé mais en repli, de 59,3 points sur octobre à 57,5 points sur novembre. De même, les chiffres de l'emploi se dégradent avec des créations d'emplois très en deçà des attentes (245 000 sur novembre, contre 638 000 sur octobre) et les inscriptions au chômage sont en nette progression.

Pour la zone euro, les PMI composites IHS Markit sont en net retrait, à 45,3 points en novembre, contre 50 en octobre, affectés par la baisse d'activité des services due aux nouvelles mesures de confinement.

Face à celle nouvelle contraction, et comme elle l'avait annoncé, la BCE amplifie son dispositif de soutien monétaire. A l'issue de son comité, la banque centrale européenne a fait part de sa décision de prolonger son « Pandemic Emergency Purchase Program » (PEPP) jusqu'en mars 2022, au moins, en augmentant pour cela son plafond de 500 Md€. Au total, ceci porte l'ampleur de son programme à 1850 Md€. S'y ajoute une optimisation des conditions de refinancement des banques à plus long terme, désignées sous le sigle « TLTRO III ».

Un autre point positif est intervenu ce jour : le Conseil Européen est enfin parvenu à lever les vetos de la Hongrie et la Pologne, sur le plan de relance budgétaire.

En Chine, l'indice Caixin des services progresse de 56,8 points sur octobre à 57,8 points sur novembre et s'inscrit dans les pas de l'indicateur manufacturier, tiré par une forte demande étrangère et par le soutien budgétaire.

Enfin, le Japon vient pour sa part d'annoncer un troisième plan de relance, qui équivaut à 600 Md€.

Les plans de relance, actés et à venir, ont en commun une part significative dédiée aux investissements colossaux nécessaires à la transition énergétique pour tenter de recoller aux objectifs climat des accords de Paris.

Dans la même optique, de plus en plus de fonds d'investissement proposent une orientation de gestion résolument axée sur le thème de l'environnement et des impacts climatiques. Ce sont là des solutions à privilégier pour la décennie.

Achevé de rédiger le 11 décembre.

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