La baisse du prix des parts de 2 des SCPI de Primonial REIM, dont l'imposante Primovie, ampute la capitalisation des fonds immobiliers de près de 700
La première, Primopierre, SCPI essentiellement investie en actifs de bureaux, avait déjà baissé le prix de ses parts en septembre dernier. De 13,5%. Depuis le 13 février, son prix de souscription a encore perdu 6,7%. Soit 19,23% en l'espace de cinq mois… La seconde, Primovie, dédiée au secteur de la santé, réputé plus résilient, avait jusqu'alors bien résisté à la correction de la valeur des actifs immobiliers. Mais Primonial REIM, son gestionnaire, anticipant une nouvelle baisse des valeurs d'expertise sur 2024, a décidé d'également ajuster son prix. De -8,9%.
Quand un marché se retourne, les fonds exposés les plus importants sont les plus touchés. Surtout quand une partie de leur collecte a été réalisée dans les années précédant ce retournement. Les SCPI de Primonial illustrent cette loi générale. Avec ces 2 nouvelles baisses, ce sont déjà 4 SCPI qui ont procédé à la révision à la baisse de leur prix de souscription depuis le début de l'année. Et 26, depuis mars 2023, date de la première annonce sur Laffitte Pierre (1).. Ces nouvelles dévalorisations, outre leur effet négatif sur le « moral» du marché des SCPI, amputent aussi significativement sa capitalisation. Primovie était jusqu'à présent l'une des plus grosses SCPI du marché. Avec 5,2
La baisse de son prix de souscription de 8,9% conduit à une destruction de valeur de plus de 460
Les chiffres de Primovie sont « un peu » moins impressionnants. Mais la valeur de reconstitution de la SCPI santé accuse néanmoins un repli de près de 12% entre fin 2022 et fin 2023… Les nouveaux prix de souscription des 2 SCPI restent en outre en situation de surcote. Autrement dit, supérieurs aux valeurs de reconstitution estimées à fin 2023. Celui de Primopierre, à 168 €, est encore surcoté de 8,78%. Pas loin, donc, du haut de la fourchette réglementaire… Le prix de souscription de Primovie est situé à +4,79% de sa valeur de reconstitution. Un peu mieux. Mais la « marge », en cas de nouvelles dépréciations des actifs, reste faible… La situation est d'autant plus tendue que les 2 SCPI connaissent aussi des problèmes de liquidité.
En dépit de délais de jouissance ramenés à 1 mois, début décembre dernier, leur collecte nette est au point mort. Celle de Primovie n'était de que 10