Trouble Jeu

Mardi 2 février 2016

Ce début d'année calamiteux sur les marchés d'actions, emportés par un flux vendeur continu, interpelle les investisseurs sur les mouvements de fond qui sont à l'oeuvre.

La combinaison du ralentissement Chinois, d'un choc d'offre sur le pétrole, de fortes tensions géopolitiques sur le sujet entre pays producteurs (Moyen Orient, Etats-Unis, Russie, Iran…), de répercussions sur l'ensemble des pays émergents producteurs de matières premières et simultanément d'une baisse de l'activité industrielle aux Etats-Unis attise les craintes de voir basculer la faible croissance mondiale en récession.

A tel point que de nombreux observateurs se prêtent à des exercices de comparaison entre ces symptômes et ceux qui ont provoqué les précédentes crises majeures et notamment celle de 2008.

Ainsi, ils pointent le fait que la contraction de la liquidité mondiale depuis l'automne 2014 (évoquée dans notre précédente note) avait été observée en 2007-2008 avant la faillite de Lehman Brothers.

Sur une plus longue période d'observation, des cinquante dernières années, il est rappelé que chaque récession de l'économie Américaine a été déclenchée par une forte baisse de l'activité industrielle, des profits des entreprises et des marchés boursiers. Dans le cas présent, la baisse d'activité et des résultats porte principalement sur son industrie pétrolière. Quant au marché de l'emploi, qui constitue probablement le meilleur indicateur avancé d'une récession, il reste ancré sur une trajectoire dynamique.

D'ailleurs, l'économie américaine dépend principalement du consommateur, la consommation domestique représentant plus de 70% du PIB. Hors, l'indice de confiance des ménages s'est redressé en janvier et les ventes de maisons, anciennes, comme neuves, ont nettement progressé sur le mois de décembre.

C'est justement vers ce modèle que la Chine s'oriente à partir d'un revenu disponible en constante augmentation. Le 5ème plan quinquennal vise à accompagner cette évolution par une réforme de l'impôt sur le revenu des ménages et par le développement d'un système de protection sociale dont l'absence se traduit par une forte épargne de protection, au détriment de l'investissement et de la consommation.

Face aux nombreux facteurs de risques qui occupent le devant de la scène, les banques centrales poursuivent leur action de soutien. La BCE a une fois de plus utilisé des termes très forts avec le fameux « no limit » de son Président, Mario Draghi, pour affirmer sa détermination à amplifier ses mesures, visiblement en préparation pour son prochain comité du 10 mars. La FED garde toutes les options ouvertes quant au rythme de remontée de ses taux, initiée en décembre dernier après plusieurs hésitations. Enfin, la BOJ a agit par surprise en passant ses taux de dépôt en territoire négatif.

Dans cet environnement mondial pour le moins troublant, les avis des gérants d'actifs divergent. Certains affichent leur extrême prudence, tandis que d'autres estiment que les anticipations sombres sont exagérées tout en soulignant le fait que les marchés sont revenus dans un régime de volatilité élevée.

La forte baisse de janvier a été continue mais est intervenue dans des volumes quotidiens médians, sans rapport avec ceux du mois d'août où la panique était manifeste. Les fonds souverains du Moyen-Orient (confrontés à de forts déficits budgétaires sur 2015 dû à la baisse des recettes sur l'or noir) sont suspectés d'avoir alimenté ce flux vendeur, dépourvu d'acheteurs téméraires.

Enfin, contrairement aux phases de corrections habituelles, il n'a y pas eu de report massif sur les obligations d'états dont les taux ont peu varié. Les allocations traditionnelles, entre actions et obligations, y compris dans le cadre des offres de gestions flexibles, n'ont dès lors pas produit les effets amortisseurs dans les proportions attendues. La complémentarité recherchée entre les 2 grandes classes d'actifs est affectée par des taux d'intérêt au plancher.

Prenant acte de ces facteurs et de la forte volatilité des marchés d'actions, nous accordons au sein de nos allocations une place plus importante d'une part aux gestions alternatives liquides et moins tributaires de la direction des marchés (Il peut s'agir de stratégies de type Global Macro ou de type Long/Short actions) et d'autre part aux gestions actions de la zone € qui pilotent de manière dynamique leur taux d'exposition ou intègrent des couvertures contre les risques exogènes.

Achevé de rédiger le 2 février 2016

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