Une rentrée de nouveau chargée à bien des égards

Mercredi 13 septembre 2017

En cette rentrée de septembre, une fois de plus l'actualité est chargée sur bien des aspects : géopolitiques, économiques, sociaux et climatiques.

Tout d'abord, ces dernières semaines auront été marquées par les essais nucléaires menés par la Corée du Nord et provoquant un risque d'escalade jusqu'au scénario de l'extrême avec les Etats-Unis. L'ampleur du dernier essai souterrain, d'une bombe H qui plus est, a ouvert la voie au renforcement du bouclier antimissile américain « Terminal High Altitude Area Defense » déployé en Corée du Sud, malgré les objections virulentes de la Chine et de la Russie.

Les marchés financiers ont été peu affectés par ces évènements, pourtant loin d'être anodins. Les valeurs refuges, telles que les emprunts d'Etats américains et allemands, le yen et l'or ont cependant été plébiscitées.

Sur le plan économique, dix ans après le début de la grande crise financière, le tableau d'ensemble est particulièrement encourageant. La croissance du PIB mondial atteint un rythme de progression annuel de 4%. Le climat des affaires reste favorable malgré les fortes tensions géopolitiques évoquées ci-dessus. Le commerce mondial affiche une hausse remarquable de près de 5% sur un an.

Aux Etats-Unis, la croissance du PIB pour le deuxième trimestre a été révisée à 3% contre 2,6% en première estimation. L'indice de confiance des consommateurs atteint un plus haut depuis l'année 2 000 et l'indice ISM manufacturier qui atteint 58,8 points marque un plus haut depuis 6 ans.

En zone euro, la croissance du PIB dépasse maintenant le rythme de 2% sur un an et s'affirme sur tous les pays et secteurs, tout en reposant essentiellement sur des facteurs domestiques. La revalorisation rapide de l'euro, face au dollar notamment, atteste de cette vigueur économique et du regain de confiance intervenu après les élections du printemps dernier.

Cette dynamique mondiale concerne également bon nombre de pays émergents. La Chine vient d'ailleurs d'afficher des PMI manufacturiers en hausse à 51,7 points.

Il n'y a guère que le Royaume-Uni qui accuse un net fléchissement de son activité, affectée par les perspectives d'un « hard Brexit » et par une baisse du pouvoir d'achat probablement liée à une inflation importée par la baisse de livre sterling.

Pour autant, et malgré la hausse du prix des matières premières que l'on peut observer sur les métaux industriels (cuivre notamment), les chiffres d'inflation restent faibles. Ce phénomène interpelle les banques centrales et justifie leur prudence sur la voie de la normalisation monétaire.

A l'issue de son comité de politique monétaire du 7 septembre, la BCE a d'ailleurs confirmé sa prévision d'inflation à 1,5% pour l'année en cours et révisé sa projection d'inflation à 1,2%, contre 1,3% auparavant pour 2018. En toute logique, sa politique reste inchangée et elle a reporté les discussions sur l'atterrissage de son programme de rachat d'actifs à son prochain comité, qui aura lieu le 26 octobre, après les élections en Allemagne.

Cette rentrée est importante également sur le plan social où le déroulement en France du programme de réformes du Président Macron, sur la flexibilité du travail et sur l'allègement de la pression fiscale, constitue une étape clé. Si les conditions économiques sont favorables, l'équilibre budgétaire s'annonce très délicat.

Les investisseurs étrangers y sont très attentifs et en cas de succès seraient certainement enclins à étoffer leurs investissements en actions françaises et en actions d'autres pays de la zone euro.

Enfin, cette rentrée est marquée par les évènements climatiques, avec les ouragans Harvey au Texas puis Irma aux Antilles avant de gagner la Floride en passant par Cuba. Selon les observations des climatologues, le réchauffement des océans amplifierait considérablement la force d'un cyclone et ses effets dévastateurs.

Dans ce contexte général aux multiples facettes, les marchés financiers ont fait preuve de résilience. Ceci hormis pour ceux de la zone euro, qui ont été affectés par la forte hausse de l'euro et cédé ces derniers mois une bonne moitié de leur progression enregistrée jusqu'à la mi-mai.

Compte tenu des taux d'intérêt très bas des emprunts d'Etats à 10 ans (tombés ce jour à 2,03% pour les Etats-Unis, 0,30% pour l'Allemagne et 0,61% pour la France), les primes de risque demeurent nettement à l'avantage des actions.

Cependant, en raison des niveaux record d'endettement des Etats, (les Etats-Unis viennent tout juste de s'accorder sur un relèvement provisoire jusqu'au 15 décembre du plafond de leur dette à la suite des ravages causés par Harvey), le principal risque de marché serait un scénario de brusque hausse de ces taux. Les marchés obligataires en premier lieu, puis les marchés d'actions en seraient affectés. A leur tour la confiance et la dynamique économique seraient prises à revers. Bien conscientes de cela, les banques centrales s'emploient à maitriser une stabilité financière tout en appelant les gouvernements à poursuivre les réformes et à réduire les dépenses publiques.

Achevé de rédiger le 08 septembre 2017

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