Une fois n'est pas coutume, l'été 2016 aura surpris par sa sérénité, dans un contexte post Brexit qui plus est.
Les fondamentaux poursuivent leur amélioration en zone euro. Fort du soutien de la BCE, la croissance du crédit s'accélère. Pour les entreprises non financières, celle-ci atteint 1,9% en rythme annuel contre 1,7% en juin. Pour les ménages, le rythme annuel passe à 1,8% contre 1,7% en juin. La courroie de transmission fonctionne et c'est là un facteur encourageant pour la suite.
L'inflation est repassée au-dessus de 0 avec un chiffre de 0,2% sur un an glissant, mais reste cependant très loin des objectifs de la BCE de 2%. Dans ces conditions, il est probable qu'elle soit amenée à prolonger son programme de rachat d'actifs au-delà du terme initial prévu pour mars 2017. Un éclairage sur ce sujet, ainsi que sur le contenu de son programme est attendu lors de son comité du 8 septembre.
Au Royaume-Uni, l'indice PMI des directeurs d'achat du secteur manufacturier crée la surprise avec une nette remontée, de 48,3 à 53,3 points. La chute de la Livre Sterling et l'action de la BOE (Bank Of England) début août semblent avoir dopé cette partie de l'activité économique. L'indice PMI des services, qui représentent 80% de l'économie britannique, n'est pas en reste et rebondit également, à 52,9 points, après avoir chuté à 47,4 en juillet.
Mais en cette période de rentrée, le regard des marchés est surtout tourné vers la politique monétaire des Etats-Unis. Après des indicateurs positifs et les déclarations lors de la réunion annuelle des banquiers centraux de Jackson Hole fin août, les anticipations de seconde phase de remontée des taux directeurs sont une fois de plus retombées avec un chiffre de créations d'emplois publié pour le mois d'août inférieur aux attentes (151 000 contre 180 000 attendu).
Ce scenario, qui devient répétitif, a sur le champ inversé la tendance du dollar qui était alors en voie de raffermissement. Derrière ces oscillations de court terme, resurgit la toile de fond que certains économistes désignent par la « stagnation séculaire », qualifiant ainsi un long cycle de faible croissance et de faible inflation, contraint par le poids de l'endettement des Etats et par une démographie dont la pyramide des âges est inversée.
Le dernier indicateur mesurant l'activité des services au mois d'août aux Etats-Unis, publié ce jour, qui enregistre un recul prononcé à 51,4 contre 55,5 pour juillet, abonde dans ce sens.
Sur le plan de la politique générale, l'approche des échéances électorales de novembre aux Etats-Unis ainsi que le référendum en Italie vont animer les marchés.
Pour cette dernière, ce rendez-vous politique intervient dans un contexte économique difficile et de fragilité de son système bancaire. Son économie est de nouveau en contraction, pour la première fois depuis janvier 2015. Le système bancaire est infecté par un stock de créances douteuses de l'ordre 360
L'accalmie estivale sur les marchés financiers que nous évoquions au début du mois d'août a été confirmée par une faible volatilité et par une évolution positive.
Le calendrier de l'automne dont les principaux éléments sont évoqués ci-dessus est de nature à entrainer un regain de volatilité.
Dans ce contexte, nous privilégions une allocation d'actifs très diversifiée, sur un plan international et selon une approche par thèmes d'investissement sur les rares vecteurs de croissance visible.
.Achevé de rédiger le 6 septembre 2016
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