En cette période de rentrée bien délicate sur le plan sanitaire, l'économie mondiale poursuit sa reprise mais sur un rythme qui semble déjà ralentir.
Hormis pour la Chine, qui aura probablement retrouvé son rythme de croisière à la fin de l'année et devrait être la seule économie à afficher une progression de son PIB (certes modeste à raison de +1,8% selon l'OCDE), les autres économies semblent freinées dans leur élan de rattrapage par la résurgence de diffusion du coronavirus.
Ce fut le cas pour une partie des Etats-Unis en juillet, c'est maintenant le cas en Europe, dont la France.
Pour autant, l'OCDE a révisé à la hausse ses estimations de contraction mondiale pour 2020 à -4,5%, contre -6% en juin.
Pour la France, l'institution cite maintenant un chiffre de -9,5% contre -11,4% en juin.
Parallèlement aux publications de données économiques et prévisions, les temps forts de cette rentrée de septembre reposaient sur les épaules des banques centrales, BCE le 10, et surtout, réserve fédérale américaine le 16.
Sans surprises, elles ont maintenu inchangés leurs taux directeurs accommodants et réaffirmé leur politique de soutien à l'économie aussi longtemps que nécessaire.
Comme l'OCDE, la FED a révisé à la hausse ses prévisions pour le PIB américain 2020, à -3,7% contre -6,5% lors de son précédent comité. Cette révision est cependant assortie de prévisions plus modestes pour 2021 et 2022 (respectivement +4% et +3% contre +5% +3,5% auparavant).
Il convient également de souligner le fait que ces prévisions prennent en compte les effets d'un plan de relance additionnel, sur lequel les débats parlementaires, qui ont repris entre démocrates et républicains, restent dans l'impasse.
Concernant l'inflation, la FED l'estime actuellement au rythme annuel de 1,2% et mentionne le fait que son objectif de 2% ne devrait pas être atteint avant 2023. Changement notoire, elle a d'ailleurs révisé sa doctrine à cet égard, en visant désormais cet objectif de 2% en moyenne sur plusieurs années, Concrètement, ceci lui offre plus de latitude afin d'éviter d'avoir à remonter prématurément les taux en cas de franchissement temporaire de ce seuil.
Le taux de chômage est revenu à 8,4% sur le mois d'août et les projections de la FED le situent à 7,6% sur la fin de l'année.
Le ton général de son président Jérôme Powel, comme à l'accoutumée, est resté très prudent et comme lors de ses 2 précédentes conférences post comités a refroidi les marchés.
Il est vrai que le défaut persistant d'accord sur le nouveau plan de relance budgétaire, dans un climat tendu à l'approche des élections présidentielles, n'aide pas.
A cet égard, Donald Trump, toujours aussi « fair play » agite le spectre de la fiabilité des votes par correspondance (qui avaient pourtant été utilisés par un quart des votants lors de sa victoire en 2016 face à Hillary Clinton…).
En Europe, les revirements de Boris Johnson sur les termes du « Deal » du Brexit et sa menace d'un Brexit sans accord à l'approche de l'échéance de fin octobre, qui sera précédée par le sommet européen des 15 et 16 du mois, viennent également compliquer la situation.
De manière plus encourageante, le Parlement européen a adopté l'augmentation du plafond de ressources annuelles. Ce pré requis doit maintenant permettre à la Commission européenne de lever les 750
Sa Présidente, Ursula von ver Leyen, qui tenait son premier discours sur l'état de l'union a élevé les objectifs climatiques de réduction des gaz à effet de serre à au moins 55% d'ici 2030 (par rapport aux niveaux d'émission de 1990), contre un objectif précédent de réduction de 40%.
Au Japon, à la suite de la démission de Shinzo Abe pour raisons de santé, son bras droit, Yoshihide Suga a été élu Premier ministre et s'inscrit résolument dans la continuité de son prédécesseur. Des élections législatives anticipées sont toutefois probables en octobre.
Sur les marchés d'actions, après les records atteints au début du mois par les indices américains, portés par l'envolée des GAFAM, une correction rapide s'en est suivie. Le déclencheur de cette correction proviendrait du dénouement de fortes positions sur produits dérivés prises par le conglomérat japonais « Softbank ». Après avoir amplifié la phase de hausse, le rachat de ses postions a, de façon symétrique, amplifié la phase de correction. Les nombreux investisseurs particuliers américains ont suivi l'un et l'autre de ces 2 mouvements. Ce phénomène de marché a engendré une envolée de la volatilité.
Volatilité que l'on peut observer par ailleurs sur les prix pétroliers. Après un repli continu au cours des semaines précédentes, l'annonce d'une baisse surprise des stocks de brut américains ainsi que l'impact sur l'offre dans le Golfe du Mexique due à l'ouragan Sally, ont provoqué un net rebond.
L'OPEP+ (OPEP et ses alliés producteurs) tenait d'ailleurs sa réunion mensuelle de suivi du respect de la réduction des quotas de production. Le Nigeria et l'Irak ont été pointés du doigt pour non-respetc... D'après son comité de suivi, l'excédent de production, cumulé sur la période mai-août, est estimé à 2,38 millions de barils par jour.
Au global, dans cet environnement semé d'obstacles aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Europe, nous marquons notre intérêt pour la zone asiatique (hors Japon et Inde) qui offre plus de visibilité et qui a commencé à attirer les flux de capitaux.
Achevé de rédiger le 18 septembre 2020
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