Au terme du démembrement convenu contractuellement (le plus souvent entre 10 et 20 ans), l'usufruitier perd tous ses droits sur le bien, tandis que le nu-propriétaire acquiert automatiquement la pleine propriété du bien initialement démembré. L'usufruitier devra donc effectuer un calcul de rentabilité prévisionnelle lui assurant un retour sur investissement suffisant, prenant en compte une valeur nulle de son investissement à l'échéance.
Lors d'un investissement en nue-propriété, il faut établir quelles sont les réparations qui seront à la charge du nu-propriétaire et celles qui seront à la charge de l'usufruitier.
On déterminera également à l'avance la partie qui supportera le paiement de la taxe foncière.
Le nu-propriétaire devra s'assurer que l'usufruitier dispose d'une surface financière suffisante pour assurer les charges et l'entretien de l'immeuble dans des conditions normales.
L'usufruitier ne pourra pas, au terme de l'usufruit, réclamer une indemnité pour les améliorations qu'il aura apportées à l'immeuble, même si la valeur de celui-ci en a été augmentée.
Le nu-propriétaire ne percevra aucuns revenus locatifs durant la période de démembrement temporaire.
En cas d'acquisition à crédit, il doit s'assurer qu'il a la capacité de rembourser l'emprunt contracté, sans compter sur les revenus locatifs de son investissement acquis en nue-propriété. De plus, ce crédit ne sera pas déductible de l’
En cas d'acquisition à crédit, le nu-propriétaire peut déduire les intérêts d'emprunt de ses revenus fonciers, à la condition que l'usufruitier déclare de son côté les revenus locatifs, sauf s'il s'agit d'un usufruitier bailleur social.
Le nu-propriétaire ne peut pas, sans le consentement de l'usufruitier, occuper l'immeuble ou le donner en location.
Dans certains cas, le nu-propriétaire aura le droit de vendre le bien immobilier acquis en démembrement sous réserve de l'accord de l'usufruitier.
L'usufruitier s'est engagé à effectuer toutes démarches pour rendre au propriétaire un logement vide de tout occupant, et en bon état.
Il est possible cependant que l'usufruitier ait réalisé toutes les formalités légales mais qu'il n'ait pas pu obtenir le départ d'un locataire à la date prévue.
Le logement peut donc être encore occupé lorsque le nu-propriétaire récupèrera le logement, lequel pourra être amené à poursuivre les formalités pour obtenir le départ de l'occupant en se substituant au bailleur précédent dans ces démarches.