Fonds d'Investissement de Proximité : qu'est-ce qu'un FIP ?

Cette page répond notamment aux questions suivantes :
Qu'est-ce qu'un FIP ?
Les FIP comment ça marche ?
Comment fonctionne un FIP ?

Créés par la Loi pour l'Initiative Economique du 1er août 2003, appelée « loi Dutreil », les Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) ont été lancés pour favoriser le développement des PME et des ETI en orientant l'épargne des particuliers vers les fonds propres des entreprises régionales afin d'assurer leur pérennité et créer des emplois locaux.

Pour inciter les épargnants à investir au capital des PME et ETI, le législateur s'est inspiré du modèle des FCPI en créant une nouvelle « niche fiscale ». Comme les FCPI, les Fonds d'Investissement de Proximité (FIP) ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu, sous certaines conditions.

70% minimum en PME éligibles70% minimum en PME éligibles

Un quota imposé de PME éligibles

Définition des sociétés éligibles

Les FIP doivent investir :

  • dans des titres de sociétés répondant à la définition des petites et moyennes entreprises (entité exerçant une activité économique) :
    • la catégorie des micros, des petites et des moyennes entreprises (PME) est constituée des sociétés qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 M€ ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 43 M€ ;
    • une « petite entreprise » est une entreprise qui occupe moins de 50 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 10 M€ ;
    • une « microentreprise » est une entreprise qui occupe moins de 10 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel ou le total du bilan annuel n'excède pas 2 M€.
  • ces sociétés doivent être non cotées, ou cotées de petite capitalisation dans la limite de 20% des souscriptions reçues.

Des contraintes géographiques assouplies depuis 2019

Depuis 2019, la réglementation autorise chaque FIP « classique » (c'est-à-dire ni Corse ni Ultramarin) à choisir librement les régions françaises dans lesquelles il souhaite investir.

C'est un assouplissement important des règles de gestion car auparavant ces FIP devaient respecter une double contrainte :

  • investir impérativement dans des régions « limitrophes » ;
  • et le nombre de régions limitrophes était limité à 3 ou 4 au maximum (chiffre variable selon les époques car la réglementation a souvent changé cette règle).

Donc désormais les FIP classiques :

  • peuvent investir dans des régions non limitrophes ;
  • peuvent investir dans autant de régions qu'ils le souhaitent ;
  • doivent investir au maximum 25% de l'actif total du fonds dans une seule région (obligeant à répartir davantage les investissements dans plusieurs régions, à l'inverse de la réglementation précédente qui incitait à une concentration des investissements sur un nombre limité de régions).

Cas particuliers de FIP qui restent soumis à des contraintes régionales fortes :

  • le FIP Corse doit investir au minimum 70% de ses actifs dans des PME situées en Corse ;
  • ]
  • le FIP Ultramarin doit investir au minimum 70% de ses actifs dans des PME situées dans les départements et territoires d'Outre-Mer.

La réglementation autorise également les investissements dans des régions européennes, mais les sociétés de gestion française se sont spécialisées sur la France pour des raisons pratiques, et rares sont les FIP qui ont utilisé les possibilités d'investir dans d'autres pays européens.

A noter que les FIP qui choisissent d'investir également la partie libre de leur portefeuille (30% au maximum) en non coté peuvent compléter leurs investissements dans des PME sans contrainte géographique.

Cette partie libre peut aussi être investie en titres vifs (actions, obligations) ou dans un portefeuille d'OPCVM (SICAV, FCP ) qui peut également être composé d'actions, d'obligations et de placements monétaires.

Quelques contraintes sectorielles

Contrairement aux FCPI qui doivent investir dans des sociétés dites « innovantes » (ce qui favorise certains secteurs propices à l'innovation tels que l'informatique, l'internet, les nouvelles technologies, la recherche, les biotechnologies ... au détriment d'activité plus traditionnelles), les FIP peuvent prendre des participations dans des secteurs très variés, et effectuer leur sélection d'investissements plus librement sur le plan sectoriel.

Certains secteurs d'activités ont été exclus de la liste des actifs devant figurer dans la partie réglementée du portefeuille des FIP. Il s'agit notamment :

  • des activités financières,
  • des activités immobilières,
  • le rachat de la production d'électricité, de l'exploitation des énergies renouvelables bénéficiant d'un tarif de rachat de l'électricité garanti par l'Etat (exploitation de panneaux solaires par exemple) ,
  • des activités liées aux métaux précieux, aux œuvres d'art, collections, chevaux, alcool...

Le législateur a considéré que ces activités ne comportaient pas suffisamment d'aléas pour l'investisseur, ou d'intérêt pour l'économie pour justifier le bénéfice d'une réduction d'impôt.

Jusqu'à 60% du portefeuille en obligations convertibles

La réglementation impose de respecter un minimum de 40% investis dans le capital des PME. A contrario, cela signifie que les FIP peuvent désormais investir jusqu'à 60% sur des supports obligataires ou en obligations convertibles.

Au moins 40% investis dans des PME à l'occasion d'une augmentation de capital

Les PME dans lesquelles le FIP investit doivent :

L'objectif du législateur est de renforcer les fonds propres des entreprises. C'est pourquoi il a prévu un minimum à investir dans le cadre d'une augmentation de capital.

30% maximum en gestion libre30% maximum en gestion libre

Un petit tiers investi librement

Sur le plan réglementaire, un FIP peut investir au maximum 30% de son actif librement par les gestionnaires du fonds, c'est-à-dire sans respecter les contraintes spécifiques aux PME éligibles à l'avantage fiscal.

Cette partie libre peut être investie par exemple dans un portefeuille de valeurs mobilières, en titres en direct (actions, obligations), en OPCVM (SICAV et FCP) composés notamment d'actions, d'obligations et de placements monétaires.

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